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Le Rasoir d’Ockham : Et si Dieu était l’explication la plus simple ?

Lorsqu’on cherche à expliquer un phénomène, l’explication la plus simple est souvent la meilleure. Ce principe, formulé au XIVᵉ siècle, est connu sous le nom de Rasoir d’Ockham. Et si Dieu était l’explication la plus simple pour expliquer l’univers ?

Qui était Guillaume d’Ockham ?

Le Rasoir d’Ockham tire son nom de Guillaume d’Ockham, un philosophe et théologien anglais du XIVᵉ siècle, né vers 1287 à Ockham, en Angleterre, et mort en 1347.

Moine franciscain, il s’est illustré par sa pensée rigoureuse et son souci de logique dans l’analyse des questions théologiques et philosophiques. Ockham défendait l’idée que la raison humaine devait aller droit au but et ne pas inventer de causes inutiles pour expliquer ce qui pouvait être compris simplement.

Le concept du Rasoir d’Ockham

L’idée centrale du Rasoir d’Ockham est simple à formuler : « Les entités ne doivent pas être multipliées inutilement ». Autrement dit, lorsqu’on a le choix entre plusieurs explications possibles, il faut privilégier celle qui introduit le moins de suppositions supplémentaires.

Par exemple, si un objet tombe d’une table, il est plus simple d’attribuer sa chute au chat ou à la gravité qu’à un complot fomenté par des êtres invisibles. Ce principe a été largement utilisé en sciences et en philosophie : l’hypothèse la plus simple est souvent la meilleure.

Dieu comme hypothèse simple

Appliquons le Rasoir d’Ockham à la question de l’origine et de l’ordre de l’univers. L’univers est vaste, complexe et parfaitement réglé. Comment expliquer son existence et son ordre sans multiplier les causes ? On pourrait imaginer un enchaînement infini d’événements aléatoires ou des lois naturelles coordonnées, mais chacune de ces hypothèses nécessite de nombreuses explications supplémentaires.

En revanche, l’hypothèse de Dieu offre une solution unifiée et simple : un être unique, omnipotent et créateur, à l’origine de tout. Plutôt que de postuler des causes multiples et des coïncidences complexes, l’existence de Dieu centralise la cause première de manière cohérente et élégante.

Pourquoi cette hypothèse est-elle la plus simple ?

  1. Une seule cause nécessaire : Dieu, en tant que cause première, remplace l’accumulation de causes naturelles ou aléatoires.
  2. Explication unificatrice : L’ordre, la complexité et la beauté de l’univers trouvent une seule origine cohérente.
  3. Économie de suppositions : Au lieu d’inventer des mécanismes multiples pour justifier la complexité, la présence d’un créateur intelligent suffit à expliquer l’essentiel.

Pour mieux comprendre, imaginez que vous trouviez une montre sur le sol. Il est plus simple d’imaginer qu’un horloger l’a conçue, plutôt que de tenter d’expliquer sa complexité par des suites aléatoires mais miraculeusement ordonnées de causes naturelles.

Ainsi, loin d’ajouter une complication, l’hypothèse divine réduit le nombre d’éléments nécessaires pour expliquer l’existence de l’univers et de ses lois.

Conclusion

Le Rasoir d’Ockham ne « prouve » pas l’existence de Dieu au sens scientifique, mais il permet de réfléchir rationnellement à la simplicité des hypothèses. Quand on applique ce principe à l’univers, l’idée d’un Dieu créateur se distingue comme l’hypothèse la plus simple, la plus unificatrice et la plus cohérente.

Dans cette perspective, plutôt que de multiplier les causes et les suppositions, reconnaître l’existence de Dieu devient non seulement une hypothèse plausible, mais aussi la plus probable.

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