Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Charlie Kirk : Réponse aux propos diffamatoires qui ont circulé après sa mort (Première partie)

Introduction

Le 10 septembre 2025, Charlie Kirk (31 ans) a été assassiné de sang froid d’une balle de sniper lors d’un débat à l’Utah Valley University. Tyler Robinson, 22 ans, a été arrêté et encourt la peine capitale. Ce meurtre a choqué des millions de personnes. Si beaucoup ont pleuré Charlie, d’autres s’en sont réjouis, voyant dans sa mort une ironie face à ses prises de position controversées.

Jamais dans l’histoire de l’humanité l’accès à l’information n’a été aussi facile qu’aujourd’hui. Pourtant, la plupart des gens forgent leur opinion à partir d’une simple vidéo TikTok d’une minute trente.

J’ai été profondément choqué par les réactions de joie que j’ai pu voir de mes propres yeux. Ses détracteurs l’accusaient d’avoir répandu la haine, d’être raciste, homophobe. Ces accusations servaient à défendre l’indéfendable, à justifier l’horreur. Plusieurs médias anglophones — suivis ensuite par certains médias francophones — ont relayé ces affirmations sans nuance, contribuant à noircir encore davantage son image.

Cela m’est insupportable. En cherchant des failles chez la victime, on en vient à minimiser, voire à justifier, l’acte de son agresseur. C’est une dérive dangereuse et profondément injuste.

Objectif de l’article

Face aux accusations portées contre Charlie, j’ai choisi de prendre le temps d’analyser les arguments qui m’étaient présentés. Cet exercice a demandé des heures de travail, bien loin du simple copier-coller de mes interlocuteurs qui, en quelques secondes, reproduisent des affirmations préfabriquées circulant sur internet.

Je prends le temps de démonter ces mensonges, car ils sont suicidaires pour l’âme de ceux qui les propagent, nuisibles pour les accusés et pour la société dans son ensemble.

Détruire est facile. Construire une réponse sérieuse, étayée et juste, est autrement plus exigeant. C’est décourageant, mais nécessaire.

Je n’écris pas ces lignes pour prétendre que Charlie était parfait. Lui-même ne se serait jamais présenté ainsi. Mon objectif est ailleurs : il s’agit de mettre un terme aux mensonges qui circulent à son sujet, alors qu’il n’est plus là pour se défendre. Il s’agit de lutter contre la saleté des ténèbres qui vont jusqu’à souiller le beau et le vrai. Rester silencieux face à ces attaques injustes serait participer, malgré moi, à leur propagation.

Cet article ne couvre qu’une partie des accusations. J’aurais préféré publier un travail complet, mais le temps nécessaire est considérable. Comme certains semblent s’impatienter, j’ai choisi de partager cette première réponse. Si elle suscite un dialogue sérieux — c’est-à-dire appuyé par une réelle lecture de l’article et des arguments de fond — nous pourrons avancer.

J’espère ouvrir les yeux de certains de ses détracteurs. Si j’y arrive, alors j’aurai rendu service à Charlie et à la vérité.

Table des matières

Voici les points que nous allons aborder dans cet article. Les points 1 à 4 sont développés ci-dessous, et pour les points 5 à 8, cliquez sur le lien vers la deuxième partie pour continuer la lecture.

  1. Introduction
  2. Charlie Kirk était raciste
  3. Charlie Kirk a dit que Martin Luther King était une personne « horrible »
  4. Charlie Kirk disait que le Civil Rights Act était une erreur
  5. L’Amérique noire était-elle « meilleure » sous Jim Crow ?
  6. Charlie Kirk : « Si je vois un pilote noir, je vais me demander s’il est qualifié »
  7. Charlie Kirk n’aimait pas le mot « empathie »
  8. Charlie Kirk avait appelé à lapider les homosexuels
  9. Charlie Kirk trouvait que quelques décès par arme à feu étaient acceptables
  10. Conclusion

1. Charlie Kirk était raciste

Charlie n'était pas raciste

L’idée selon laquelle Charlie Kirk aurait été raciste est totalement infondée et contredit de façon évidente ses déclarations publiques, où il défend l’égalité de tous les individus, indépendamment de leur couleur de peau. Pour comprendre pleinement sa position, rien de tel que de se référer directement à ses propres mots.

Les déclarations publiques de Charlie

Voici un aperçu des déclarations publiques de Charlie Kirk sur la question du racisme, qui illustrent clairement sa vision et ses convictions en matière d’égalité entre les individus :

« L’idée selon laquelle les blancs et les noirs sont différents biologiquement est un mensonge. Cela a été démenti par la science. Le racisme est créé par la société. La race est une construction sociale dont je veux m’affranchir. »
— Charlie Kirk

Il insistait également sur l’égalité de traitement et le rejet des séparations basées sur la couleur de peau :

« Les dortoirs réservés aux noirs est raciste. Les cours de mathématique séparés pour les Latinos, c’est raciste. La science est très claire: nous sommes tous des êtres humains. La race est une invention; arrêtez de l’utiliser. »
— Charlie Kirk

Et encore :

« Pour que les choses soient claires: je ne regarde pas les gens en fonction de leur couleur de peau. »
— Charlie Kirk

Difficile de concilier ces propos avec l’image d’un raciste. Charlie affirmait explicitement que le racisme n’est pas soutenu par la science. Et si Charlie était un suprémaciste blanc, comme j’ai pu le lire, comment pouvait-il affirmer que les catégories raciales sont une construction sociale?

Charlie renvoyait ses interlocuteurs vers un article du National Geographic qui dans une édition spéciale écrivait ceci :

« En juin 2000, lors de la cérémonie à la Maison-Blanche annonçant les résultats du Projet Génome Humain, Craig Venter, pionnier du séquençage de l’ADN, a déclaré : “Le concept de race n’a aucun fondement génétique ou scientifique.” »
There’s no scientific basis for race—it’s a made-up label, National Geographic

Édition spéciale du 12 mars 2018, National Geograhic.

L’omniprésence du sujet du racisme dans le débat public

Charlie reconnaissait que, vivant dans une culture obsédée par la racialisation, il devait parfois aborder le sujet pour en déconstruire les présupposés et promouvoir une vision d’égalité fondée sur l’individu. Mais beaucoup ne l’ont jamais entendu, comme dans cet extrait :

« Encore une fois, je déteste ces histoires de racialisation. Ils ont forcé le sujet de la race. Pour que les choses soient claires, je ne regarde pas les gens en fonction de la couleur de leur peau, mais quand ils commencent à me catégoriser, moi et les jeunes hommes qui assistent à mes événements, comme toxiques juste parce qu’ils respirent ? Je suis obligé d’en parler car vous avez forcé le sujet de la race. »
— Charlie Kirk

En réalité, Charlie ne prônait pas la division raciale, il voulait s’en affranchir, la dépasser en affirmant l’égale dignité de tous les individus.

Ces citations montrent que Charlie Kirk cherchait à promouvoir une société où chacun devrait être jugé sur ses mérites ou son caractère et non sur sa couleur de peau. Non, Charlie n’était pas raciste.

2. Charlie Kirk a dit que Martin Luther King était une personne « horrible »

Le 18 décembre 2023, lors de l’AmericaFest à Phoenix (Arizona), Charlie a qualifié Martin Luther King Jr. d’« awful » (horrible) et a critiqué la loi sur les droits civiques de 1964 (The Civil Rights Act). Ces propos, qui ont donné lieu à une controverse, ont été repris pour la première fois dans un article de Wired publié le 12 janvier 2024. Voici la citation exacte:

« Martin Luther King était horrible. Il n’est pas une bonne personne. »
— Charlie Kirk, lors de l’AmericaFest de Phoenix, le 18 Décembre 2023

Malheureusement, la plupart des lecteurs s’arrêtent à cette citation sans chercher à en comprendre le sens. Ils en concluent que Charlie est raciste, car cela alimente leur propre narratif.

Le 28 août 1963, Martin Luther King prononce ces mots célèbres : « I have a dream. »

Pourquoi Charlie Kirk a-t-il changé d’avis sur Martin Luther King ?

Pourtant, comme nous l’avons démontré plus haut dans cet article, cette accusation est infondée. Il convient donc de s’interroger sur les véritables motifs qui se cachent derrière cette déclaration.

William Turton, journaliste pour le magasine WIRED à l’origine de l’article, est allé plus loin. Il savait que MLK avait été le héro de Charlie pendant toute une partie de sa vie. Il a donc écrit un mail à son équipe afin de lui permettre de répondre :

« Comme nous le soulignons dans l’article, Kirk décrivait King comme un héros et une icône des droits civiques. Qu’est-ce qui a inspiré Kirk à changer son point de vue sur MLK ? Pourquoi Kirk pense-t-il que MLK est une mauvaise personne ? »
— William Turton, journaliste pour WIRED

Je vous invite à vous poser les mêmes questions: « Qu’est-ce qui a inspiré Kirk à changer son point de vue sur MLK ? Pourquoi Kirk pensait-il que MLK était une mauvaise personne ? »

Charlie s’est exprimé sur le sujet dans une vidéo d’une heure publiée sur Rumble le 15 janvier 2023 et toujours en ligne à ce jour: 🔗regarder la vidéo originale (en anglais). Pour une analyse plus en profondeur de la vidéo, vous pouvez consulter cet article (🔗article à venir).

Voici les raisons pour lesquelles, selon Charlie Kirk, Martin Luther King « ne mérite pas d’être divinisé ni adoré ».

Les positions de Martin Luther King sur les émeutes et la violence

Martin Luther King soutenait les manifestations pacifiques, mais il exprimait aussi des opinions peu reluisantes sur les émeutes, allant jusqu’à les considérer comme justifiables dans certaines conditions. Dans son discours The Other America, qu’il prononça à plusieurs reprises en 1967 — notamment le 10 avril à l’Université de Stanford et le 14 novembre à la Grosse Pointe High School — il aborda la question des émeutes et des conditions sociales qui les provoquaient. Il déclara notamment :

« Les émeutes urbaines sont une forme particulière de violence. Elles ne sont pas des insurrections… elles visent principalement à choquer la communauté blanche. »
— The Other America, Martin Luther King (1967)

Scène d’émeute urbaine à Louisville, Kentucky, en 1968.

Plus encore, il légitimisait le pillage. Dans son discours “The Other America” (1967), il affirmait, je cite :

« Le pillage remplit de nombreuses fonctions. Il permet au Noir le plus enragé et le plus démuni de s’emparer de biens de consommation avec la même facilité que l’homme blanc le fait en utilisant son portefeuille. »
— The Other America, Martin Luther King (1967)

Martin Luther King a justifié les manifestations violentes plutôt que de les condamner. C’est ce type de déclarations qui ont amené Charlie Kirk à affirmer que MLK a contribué à une culture de l’excuse qui perdure encore aujourd’hui.

Les liens de Martin Luther King avec les communistes

MLK a travaillé en étroite collaboration avec des communistes, dont l’un de ses principaux conseillers, Stanley Levison, membre du Parti communiste jusqu’en 1956. Levison donna secrètement 10 000 $ à MLK (l’équivalent d’environ 87 000 $ actuels) seulement un an après l’avoir rencontré.

Un agent de contre-espionnage du FBI, Carl Prussian, écrivit sous serment au Congrès que le Révérend Martin Luther King Jr. était toujours présenté comme l’individu autour duquel les communistes devaient se rallier dans leur lutte sur les questions raciales. L’affidavit indiquait également que MLK avait soit été membre, soit accepté sciemment le soutien de plus de 60 fronts, individus et/ou organisations communistes qui apportaient une aide ou défendaient des causes communistes.

Ces informations proviennent d’archives du Congrès, de journaux anciens, des propres discours de MLK et de transcriptions de surveillance du FBI rapportées par le biographe David Garrow (lauréat du prix Pulitzer 1987 et favorable à MLK).

Aucune de ces preuves n’a été réfutée par l’entourage de MLK ; ses proches contestent uniquement la manière dont elles ont été obtenues (par surveillance). Pour Kirk, ces liens montrent que MLK n’était pas seulement un réformateur social, mais qu’il a servi de vecteur à des idéologies d’extrême gauche qui continuent d’influencer la politique américaine.

Martin Luther King MLK a été témoin d’un viol sans intervenir

En 2019, l’historien David Garrow — figure reconnue de l’histoire des droits civiques aux États-Unis — a publié des témoignages accablants. Lauréat du prix Pulitzer en 1987 pour une biographie de Martin Luther King, Garrow a révélé des notes issues de la surveillance du FBI.

David Garrow, biographe officiel de Martin Luther King et lauréat du prix Pulitzer.

En 1964, à l’hôtel Willard de Washington D.C., MLK aurait assisté à un viol commis par son ami, le pasteur baptiste Logan Kearse, sur une femme. Selon ces documents, un groupe d’hommes discutait dans la chambre de Kearse des paroissiennes qui seraient adaptées à des actes sexuels « naturels ou contre-nature ». Lorsqu’une femme protesta, Kearse la viola immédiatement et de force. MLK, présent sur place, aurait regardé, ri et même donné des conseils pendant l’agression. Ce qui est décrit est horrible.

Les enregistrements audio du FBI seront rendus publics en 2027. Garrow, bien que vivement critiqué, a maintenu que ces affirmations sont crédibles : personne n’a contesté les faits eux-mêmes, seulement la méthode de surveillance.

Martin Luther King a participé à des orgies sexuelles

Toujours selon les archives du FBI rapportées par Garrow, MLK aurait participé à plusieurs orgies sexuelles. La nuit suivant le viol mentionné plus haut, il aurait pris part à une orgie avec une douzaine de personnes.

Une autre rencontre aurait eu lieu à Las Vegas, où MLK, en compagnie d’un ami, d’une prostituée et de la chanteuse gospel Clara Ward, aurait observé et participé à des actes sexuels.

Ces récits, issus des documents de surveillance du FBI, contrastent fortement avec les valeurs chrétiennes qu’il prêchait publiquement dans ses sermons.

Pour Kirk, cette hypocrisie est incompatible avec le statut quasi sacré qu’on accorde aujourd’hui à MLK.

Le mythe de Martin Luther King

Charlie déplorait le statut presque divin dont bénéficie Martin Luther King, le qualifiant de « création mythologique antiraciste », sous-entendant que son impact et son statut avaient été grandement exagérés :

« Un mythe a été créé et il a complètement échappé à tout contrôle. De son vivant, la plupart des gens ne l’aimaient pas, et pourtant aujourd’hui il est la personne la plus honorée, vénérée, voire divinisée du XXe siècle. »
— Charlie Kirk

Selon Kirk, cette construction était artificielle et elle n’était pas neutre : elle servait de socle idéologique pour imposer une certaine vision progressiste de l’Amérique. Le point central de son argumentation était que le « mythe de MLK » — une version épurée, sacralisée et déifiée de sa vie — maintenait les États-Unis « enchaînés à des lois destructrices des années 1960. »

Le Martin Luther King, Jr. Memorial, à Washington, États-Unis.

Kirk visait particulièrement le Civil Rights Act de 1964, qu’il considérait comme ayant créé un « monstre ». Dans son analyse, cette loi, au lieu de simplement garantir l’égalité devant la loi, avait entraîné une ingérence fédérale excessive dans les libertés individuelles, ouvrant la porte à la discrimination positive, aux quotas raciaux et à l’érosion du principe de mérite.

Au-delà de la politique, Kirk liait l’idolâtrie de MLK à un déclin profond de la communauté noire américaine depuis les années 1960 : désintégration des villes, effondrement des familles, stagnation éducative, dépendance accrue à l’État-providence, explosion de la criminalité et incarcération massive (il rappelait par exemple que près de 25 % des jeunes hommes noirs passaient par la prison avant 25 ans).

Il opposait cette trajectoire à celle plus honorable et plus alignée sur des valeurs conservatrices intemporelles : le mérite individuel, l’auto-suffisance, la famille et la responsabilité personnelle. Selon Kirk Martin Luther King avait contribué à légitimer une idéologie victimaire et racialisée, qui alimentait encore de son vivant les politiques de Diversity, Equity and Inclusion (DEI).

Conclusion : Charlie Kirk appelait à plus de cohérence

Charlie Kirk visait à déconstruire ce qu’il appellait le « mythe » autour de Martin Luther King Jr., présenté comme une figure intouchable et déifiée dans la culture américaine contemporaine. Kirk arguait que cette idolâtrie empêche une évaluation honnête de l’héritage de MLK et perpétue aujourd’hui des politiques destructrices issues des années 1960.

Il plaidait également pour une plus grande cohérence dans le traitement des figures historiques. En effet, alors que des statues d’Abraham Lincoln (qui a lutté contre l’esclavage) ou de George Washington et Thomas Jefferson (qui ont affranchi leurs esclaves à leur mort) avaient été déboulonnées en raison de leurs imperfections, pourquoi celles de Martin Luther King auraient-elles été épargnées ? Selon Kirk, les révélations du FBI et de Garrow sur MLK, qui décrivent des actes bien plus graves, justifiaient cette remise en question.

C’est dans ce contexte qu’il a qualifié Martin Luther King de « personne horrible ».

Certes, certaines valeurs de King, comme son appel à juger les individus sur le contenu de leur caractère, conservent une portée universelle. Mais l’homme, lui, a évolué pour le pire, sombrant dans des comportements condamnables, contrairement à d’autres figures comme George Foreman ou Muhammad Ali, qui, eux, ont su s’élever et s’améliorer avec le temps.

3. Charlie Kirk disait que le Civil Rights Act était une erreur

J’aurais pu aborder ce point dans la section consacrée à Martin Luther King mais elle l’aurait rendu trop longue. Finalement, je la développe ici.

En effet, Charlie Kirk a critiqué le Civil Rights Act de 1964, le qualifiant d’« erreur » lors de l’America Fest 2023. Voici la citation exacte:

« J’ai une vision très, très radicale à ce sujet, mais je peux la défendre et j’y ai réfléchi. Nous avons commis une énorme erreur lorsque nous avons adopté le Civil Rights Act (ndlr: Loi sur les Droits Civiques) au milieu des années 1960. »
— Charlie Kirk, Décembre 2023

Beaucoup ont interprété cette citation comme l’aveu d’un suprémaciste blanc, partisan de l’apartheid et opposé à l’égalité des droits pour les Noirs en Amérique.

Cependant, Charlie a expliqué son raisonnement derrière cela à plusieurs reprises. Et ces personnes qui le citent sont obligées d’enlever le contexte pour présenter l’image qu’ils veulent donner.

Charlie Kirk disait que le Civil Rights Act reposait sur de grands principes moraux

Voici ce que Charlie a dit quand on lui a demandé de clarifier son propos (🔗lien vers la vidéo):

« Certaines parties du Civil Rights Act étaient excellentes, mais il est maintenant utilisé pour permettre à des hommes d’entrer dans les toilettes des femmes, pour faire avancer l’agenda trans. L’intention du Civil Rights Act va bien au-delà de ce pour quoi il avait été initialement proposé. L’intention et la loi sont deux choses différentes. L’intention était noble, à savoir dire qu’aucun Américain ne peut se voir refuser l’accès à un commerce à cause de la couleur de sa peau ou de son origine ethnique, et je suis totalement d’accord avec ça. »
— Charlie Kirk

Charlie estimait que le Titre VII était utilisé de manière abusive depuis les années 2010 (et surtout depuis 2020) pour imposer l’accès des personnes transgenres aux toilettes des femmes, ce qu’il percevait comme une déformation intentionnelle de la loi.

Il disait qu’il était totalement d’accord avec l’intention du Civil Rights Act, qu’il jugeait être noble. Il a réaffirmé que le Civil Rights Act reposait sur de grands principes moraux. C’était noble. C’était bien. Dans ses propos, il dit clairement être en accord avec l’intention. Donc, non, il ne voulait pas que les Noirs soient empêchés de boire à certaines fontaines. Il ne pensait pas que les Noirs ne devraient pas avoir de droits en Amérique.

Un texte devenu trop large et mal appliqué

Charlie rejetait également l’idée que la race puisse expliquer toutes les disparités sociales. Il s’opposait à cette posture qu’il jugeait victimaire et appelait chacun — quelle que soit la couleur de sa peau — à redevenir responsable et pleinement acteur de sa propre vie. Lisons maintenant le reste de ses propos :

« Si les Afro-Américains ne réussissent pas aussi bien que les Américains blancs dans une certaine catégorie, on utilise maintenant le Civil Rights Act pour dire : « C’est une violation du Civil Rights Act », même s’il peut y avoir d’autres facteurs contributifs. Est-ce que cela a du sens ? Donc c’est trop large, trop vaste et cela fait maintenant beaucoup de mal au pays. Il est utilisé bien au-delà de son intention initiale. »
— Charlie Kirk

Il disait donc que c’est utilisé bien au-delà de son intention initiale. Selon lui, l’erreur aurait pu être corrigée.

Charlie Kirk proposait de clarifier l’intention du Civil Rights Act

En critiquant le Civil Rights Act, Charlie ne souhaitait pas l’abroger, mais le clarifier. Et il proposait une solution.

« Je pense qu’il devrait y avoir un un projet de loi d’une page stipulant que la discrimination basée sur la race est illégale et ne sera pas tolérée aux États-Unis d’Amérique. »
— Charlie Kirk

Pour simplifier, il pensait que l’intention derrière le Civil Rights Act était bonne. Il pensait à 100 % que les Noirs ne devraient pas être discriminés à cause de la couleur de leur peau. Il disait que la loi devrait être améliorée (plus claire et plus concise) afin d’en respecter sa noblesse et son utilisation.

Kirk n’était pas opposé aux droits civiques ni au droit de vote. Ses remarques portaient sur la manière dont ces lois ont été interprétées et appliquées à l’époque moderne, en particulier dans le cadre des politiques telles que la Diversité, l’Équité et l’Inclusion (DEI).

4. L’Amérique noire était-elle « meilleure » sous Jim Crow ?

Parmi ses déclarations les plus polémiques, Charlie Kirk affirmait que « l’Amérique noire était meilleure sous Jim Crow ». Bien qu’elle ait choqué ses détracteurs, cette affirmation ne signifiait pas qu’il défendait le système ségrégationniste ni qu’il niait le bien-fondé moral et historique du mouvement des droits civiques. Au contraire, Kirk reconnaissait l’injustice profonde du régime Jim Crow. Son argument portait plutôt sur un paradoxe social. Comme d’autres avant lui, Charlie constatait que certains indicateurs de la communauté noire étaient meilleurs dans les décennies qui ont précédé le Civil Rights Act de 1964 que dans l’Amérique contemporaine.

Les points soulevés par Kirk

Concrètement, Kirk mettait en avant plusieurs éléments :

  • La famille : dans les années 1950, environ 70 à 80 % des enfants noirs grandissaient dans des foyers biparentaux, contre moins de 40 % aujourd’hui. Pour lui, la désintégration familiale expliquait en grande partie la crise actuelle de la communauté.

  • La criminalité et l’incarcération : avant les années 1960, le taux de criminalité et d’incarcération des jeunes hommes noirs était bien inférieur à ce qu’il est devenu à partir des années 1980. Il rappelait notamment que près d’un quart des jeunes Afro-Américains connaissaient aujourd’hui la prison avant l’âge de 25 ans.

  • L’éducation et la mobilité sociale : malgré les barrières de la ségrégation, la culture de l’effort et de la responsabilité permettait, selon lui, à de nombreuses familles noires de progresser socialement.

Kirk voyait dans ces évolutions la conséquence indirecte des grandes réformes progressistes des années 1960, qui auraient affaibli les structures naturelles de la communauté au profit d’une dépendance croissante à l’État-providence et de politiques fondées sur la victimisation raciale plutôt que sur la responsabilité individuelle.

Une idée inscrite dans un courant conservateur plus large

Charlie Kirk n’était pas le seul à tenir de tels propos. Il s’inscrivait dans une lignée d’analyses portées par plusieurs intellectuels conservateurs noirs et les citait fréquemment.

Thomas Sowell

Thomas Sowell, économiste et chercheur à la Hoover Institution, a longuement soutenu que la structure familiale et les résultats sociaux des Noirs étaient plus solides sous la ségrégation (avant les années 1960) qu’après l’expansion des programmes d’assistance sociale.

Il souligne que le taux de pauvreté des Noirs a chuté de manière spectaculaire, passant de 87 % en 1940 à 47 % en 1960 — soit avant les lois sur les droits civiques et la « guerre contre la pauvreté » — grâce à la robustesse des familles et à l’autonomie, et cela malgré une discrimination omniprésente.

Sowell estime que les incitations de l’État-providence ont subventionné la monoparentalité, entraînant la désintégration familiale, une explosion des naissances hors mariage (de 22 % en 1960 à 67 % en 1985) et une augmentation de la criminalité — alors même que ces taux étaient plus bas dans les années 1940-1950, quand la pauvreté était pourtant plus aiguë.

Il considère que cela relève de « l’héritage du libéralisme », plutôt que de l’esclavage ou du racisme, affirmant que l’excuse qui nie la responsabilité individuelle nuit davantage aux Noirs que l’oppression historique.

Voici quelques-unes de ses citations :

« La famille noire, qui avait survécu à des siècles d’esclavage et de discrimination, a commencé à se désintégrer rapidement dans l’État-providence libéral qui a subventionné la grossesse hors mariage et transformé l’aide sociale d’un secours d’urgence en un mode de vie. »
— Thomas Sowell

Et encore :

« Ma génération a connu bien plus de pauvreté et de discrimination, et pourtant bien moins de criminalité. »
— Thomas Sowell

Shelby Steele

Shelby Steele, également chercheur à la Hoover Institution et auteur spécialisé dans les relations raciales, reprend cette analyse en insistant sur le fait que les politiques sociales ont favorisé une culture de victimisation et de dépendance, érodant la responsabilité familiale des Noirs bien plus que l’esclavage ou Jim Crow.

Il met en avant que, depuis les années 1960, l’aide sociale n’impose aucune exigence en termes de développement personnel ou de responsabilité familiale, ce qui a conduit à une explosion des naissances illégitimes (aujourd’hui environ 70 %) et à des problèmes sociaux persistants comme la criminalité et la pauvreté. Steele a soutenu les réformes de l’aide sociale des années 1990, qui réduisirent le nombre de bénéficiaires en liant l’aide au travail et à la stabilité familiale, arguant que la suppression des incitations aux naissances hors mariage pourrait inverser ces tendances. Il insiste sur l’importance de la responsabilité individuelle plutôt que sur les excuses systémiques, notant que les familles noires étaient plus fortes dans des époques pourtant marquées par un racisme plus dur :

« Rien n’a autant endommagé la famille noire en Amérique, pas même l’esclavage, que ces politiques sociales. »
— Shelby Steele

« Le vrai problème dans la communauté noire est le déclin de la vie familiale, le fait que nous ayons un taux d’illégitimité de 70 %. »
— Shelby Steele

Walter E. Williams

L’économiste Walter E. Williams (décédé en 2020), professeur à l’université George Mason, a tenu des propos très similaires, affirmant que l’État-providence avait infligé plus de dégâts aux familles noires que l’esclavage, Jim Crow ou toute autre forme de racisme.

Il cite des données montrant que de 75 à 85 % des enfants noirs vivaient dans des foyers biparentaux de la Reconstruction aux années 1940, contre plus de 70 % vivant aujourd’hui dans des foyers monoparentaux. Selon lui, ce renversement s’accompagnait d’une criminalité accrue, de taux d’abandon scolaire élevés et d’une pauvreté persistante. Williams affirmait que l’assistance sociale avait transformé l’aide en un « mode de vie », détruisant les structures familiales et l’autosuffisance, alors que les familles noires intactes connaissent aujourd’hui un taux de pauvreté inférieur à 5 %. Il exhortait à ignorer les récits progressistes qui blâment uniquement l’histoire, car ils entretiennent la dépendance.

Voici quelques citations de Walter E. Williams :

« L’État-providence a fait aux Noirs américains ce que l’esclavage n’a pas pu faire, ce que Jim Crow n’a pas pu faire, ce que le racisme le plus brutal n’a pas pu faire — à savoir détruire la famille noire. »
— Walter E. Williams

Selon Walter E. Williams, l’État-providence avait causé plus de ravages à la famille noire que ne l’avaient fait l’esclavage ou même les lois Jim Crow.

« Ni l’esclavage, ni Jim Crow, ni le racisme le plus sévère n’ont décimé la famille noire comme l’a fait l’État-providence. »
— Walter E. Williams

Le sens de sa critique

Kirk ne glorifiait pas Jim Crow, mais utilisait une rhétorique provocatrice pour critiquer les politiques modernes.

En reprenant cette idée selon laquelle la communauté noire a connu un déclin relatif après l’ère Jim Crow, Kirk ne cherchait pas à réhabiliter la ségrégation, mais à mettre en garde contre les effets pervers de politiques qui, bien que bien intentionnées, auraient contribué à miner la famille, l’autonomie et la méritocratie.

Ainsi, son affirmation « l’Amérique noire était meilleure sous Jim Crow » ne doit pas être comprise littéralement comme une nostalgie de l’oppression raciale, mais comme une provocation rhétorique visant à pointer un paradoxe. La fin de la ségrégation n’a pas débouché sur la prospérité attendue, et dans certains domaines (famille, criminalité, éducation), la situation s’est même dégradée.

Pour lui, seule une réorientation vers les valeurs conservatrices— famille, mérite, responsabilité et autosuffisance — pouvait inverser cette tendance.

Charlie n’était pas le seul à tenir de tels propos. Il se basait sur le travail respecté d’intellectuels conservateurs noirs qui avaient fait ce constat avant lui. Cela fait-il pour autant de ces hommes des racistes ?

Leave a comment