Dans l’histoire du droit, peu d’hommes ont atteint la renommée de Sir Lionel Luckhoo. Avocat, diplomate et recordman du Guinness Book pour avoir obtenu 245 acquittements consécutifs dans des affaires de meurtre, il fut considéré comme le plus grand avocat du monde.
Mais ce qui rend sa vie vraiment remarquable ne se trouve pas seulement dans les tribunaux humains… mais dans le procès qu’il mena, seul, contre la foi chrétienne.
Un esprit brillant, mais incrédule
Né en 1914 en Guyane britannique, Lionel Luckhoo fit des études de droit à Londres avant de devenir une légende du barreau dans les Caraïbes et au Royaume-Uni.
Brillant, logique, méthodique, il s’appuyait sur la raison pure et la force des faits. Il enchaîna 245 victoires dans des procès pour meurtre.
La reine Élisabeth II fit chevalier Sir Lionel Luckhoo à deux reprises : d’abord en 1966 en tant que Chevalier célibataire, puis comme Chevalier Commandeur de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges.

Il est la seule personne à avoir été ambassadeur simultanément pour deux nations souveraines : la Guyane et la Barbade. Il fut aussi juge à la Cour suprême de Guyane.
Pendant quatorze ans, il fut désigné comme l’un des avocats les plus brillants de tous les temps (inscrit au Guinness Book des records pour le plus grand nombre d’acquittements successifs dans des affaires de meurtre : 245).
Selon ses propres mots, il avait tout ce qu’un homme peut rêver d’avoir dans le monde.
Une âme qui ne connaissait pas la paix
Cependant, à l’intérieur, Luckhoo se rendit compte qu’il n’avait pas la paix :
« Si j’avais pu acheter la paix, j’aurais signé un chèque en blanc. Je découvris que je ne pouvais pas dormir la nuit, car il y avait du tumulte en moi. »
Un jour, un groupe de chrétiens l’invita à dîner. Il hésita presque à accepter, mais il se rendit tout de même à leur table et fut frappé par la paix qui émanait de ses hôtes. En rentrant chez lui ce soir-là, il entreprit ce qu’il appela « une sorte d’autopsie intérieure » :
« Je constatai que j’avais tout – un peu d’éducation, un peu d’argent, un peu de culture … mais spirituellement j’étais complètement mort … parce que je ne connaissais pas la Parole de Dieu. »
Le procès du siècle : la Résurrection de Jésus-Christ
Un jour, quelqu’un le mit au défi d’utiliser son extraordinaire capacité d’analyse juridique pour examiner le cas de la résurrection de Jésus-Christ et d’en tirer une conclusion fondée sur les preuves :
« Sir Lionel, vous êtes le plus grand avocat de la défense. Avez‑vous déjà mis votre compétence juridique monumentale au service de l’étude historique afin de tirer une conclusion éclairée sur le fait que Jésus soit revenu ou non d’entre les morts ? »
Intrigué, Luckhoo répondit :
« Non, je ne l’ai pas fait. Mais je le ferai. »
Il décida donc d’examiner le dossier de la résurrection comme une enquête criminelle. Il chercha les témoignages, évalua les témoins, questionna les sources historiques.
Plus de cinq cents personnes ont-elles vraiment vu un homme, mort, revenir à la vie ?
Comment des disciples autrefois terrifiés ont-ils pu se transformer soudain en témoins intrépides, prêts à mourir pour un mensonge ?
Peu à peu, son regard changea.
Enfin, après plusieurs années d’étude des preuves historiques, l’avocat qui avait défendu des centaines d’accusés en justice en arriva à cette conclusion :
« J’ai exercé plus de quarante-deux ans comme avocat de la défense… et j’affirme sans équivoque que les preuves de la résurrection de Jésus-Christ sont si accablantes qu’elles ne laissent absolument aucune place au doute raisonnable. »
Lorsqu’un avocat comme Luckhoo dit qu’une preuve « ne laisse absolument aucune place au doute raisonnable », il emploie un langage très précis issu du droit pénal.
L’expression « aucune place au doute raisonnable » est une norme juridique, principalement utilisée en droit criminel, qui exige une preuve très forte pour établir la culpabilité d’un accusé. Cela signifie qu’il ne doit subsister aucun doute raisonnable dans l’esprit du juge ou du jury. Cette norme, la plus élevée, est plus proche de la certitude absolue que de la simple probabilité
Du tribunal terrestre à la défense de la foi
Sir Lionel Luckhoo abandonna son athéisme et devint un chrétien convaincu :
« Ma vie a changé à 180 degrés. J’ai trouvé la vraie paix, le bonheur, la joie, la justice et la sainteté. »
Après sa conversion, il fonda Luckhoo Ministries à Fort Worth, au Texas, et devint un conférencier itinérant pour partager sa foi chrétienne en Guyane, en Angleterre, en Australie et aux États-Unis.

Il écrivit plusieurs livrets d’apologétique dans lesquelles il présentait les faits de l’Évangile comme un avocat plaide devant un jury.
Parmi ces brochures figuraient notamment :
- What is Your Verdict? (Quel est votre verdict ?)
- The Question Answered: Did Jesus Rise from the Dead? (La question tranchée : Jésus est-il réellement ressuscité ?)
- The Quran is not the Word of God (Le Coran n’est pas la Parole de Dieu).
De nombreux ouvrages évoquent ses travaux, dont le livre « La Parole est à la Défense » de Lee Strobel.
Conclusion
En tant qu’avocat, Luckhoo savait analyser la crédibilité des témoins, la cohérence des récits, la solidité des preuves et la probabilité des explications alternatives.
Lorsqu’il a donc appliqué cette méthode à la Résurrection, en évaluant les témoignages des apôtres, les circonstances du tombeau vide, la transformation des disciples et la propagation rapide du christianisme malgré la persécution.
Dans son raisonnement de juriste, Sir Lionel Luckhoo a conclu que l’explication la plus cohérente et la moins improbable était que Jésus était réellement ressuscité.
La foi chrétienne n’est pas un saut dans le vide, mais une réponse raisonnable basée sur des faits. Dieu ne demande pas à l’homme d’éteindre son intelligence, mais de la mettre au service de la vérité (Jean 8:32).
