Depuis plusieurs décennies, la science moderne nous révèle des vérités fascinantes sur l’univers. Loin d’affaiblir la foi, ces découvertes soulignent au contraire la beauté et la cohérence d’un monde qui semble avoir été pensé pour accueillir la vie. L’un des arguments les plus frappants est ce que l’on appelle « l’ajustement fin de l’univers » (ou fine-tuning en anglais).

Qu’est-ce que le réglage fin de l’univers ?
L’ajustement fin de l’univers désigne le fait que les constantes fondamentales de la physique semblent réglées avec une précision extrême, de sorte que la moindre variation rendrait l’apparition de la vie impossible.
Quelques exemples concrets :
- La gravité : si la force de gravitation avait été plus forte d’une fraction infinitésimale, l’univers se serait effondré sur lui-même peu après le Big Bang. Si elle avait été plus faible, les galaxies et les étoiles n’auraient jamais pu se former.
- Rapport protons/électrons : Une variation d’un électron sur 1037 (1 suivi de 37 zéros) détruirait l’univers. Si vous preniez tous les grains de sable de toutes les plages de la Terre et que vous multipliiez ce nombre par un milliard, vous seriez encore très loin d’atteindre 1037. Voilà l’ordre de grandeur de la précision requise : une seule erreur, et l’univers s’effondrerait.
- Vitesse de la lumière : Si elle était légèrement plus rapide, l’univers serait trop lumineux et chaud pour supporter la vie, le stérilisant complètement. Si elle était légèrement plus lente, l’univers serait trop froid, gelant tout.
- La constante cosmologique : ce paramètre contrôle l’expansion de l’univers. Le physicien Steven Weinberg (prix Nobel de physique, athée) a montré que sa valeur est ajustée à 1 près sur 10120. Une variation minime, et l’univers se serait soit effondré immédiatement, soit dilaté si vite que les galaxies n’auraient jamais existé.
Comme l’a dit l’astrophysicien Fred Hoyle (agnostique, connu pour ses critiques de la religion) :
« Une interprétation logique des faits suggère que l’intelligence d’un Créateur a dû intervenir pour que la chimie de la vie existe. »
— Hoyle, The Universe: Past and Present Reflections, 1982.
Réponses des athées
Les scientifiques athées ou agnostiques reconnaissent ce fait scientifique. Car, il est mesurable et observable. Cependant, ils rejettent la proposition d’un Dieu créateur. Ils proposent donc d’autres explications.
1. Le hasard
Certains avancent que l’univers est simplement le fruit du hasard. Mais cette hypothèse devient intenable lorsqu’on prend en compte les probabilités.
Le mathématicien et physicien Roger Penrose (agnostique) a calculé la probabilité que l’univers ait les conditions initiales nécessaires à la vie : environ 1 chance sur 1010123. Un chiffre tellement gigantesque qu’il dépasse l’imagination humaine. En effet, ce nombre est si grand qu’il faudrait la surface de trillions de Terre rien que pour l’écrire. Et cela avant même de pouvoir essayer de le comprendre. Penrose lui-même reconnaît que ce résultat rend l’explication par le hasard extrêmement difficile à défendre.
« Cela nous dit maintenant à quel point la visée du Créateur devait être précise : à savoir avec une exactitude d’une part sur 1010123. C’est un chiffre extraordinaire… Mais pourquoi donc le Big Bang a-t-il été si précisément organisé ? »
— Roger Penrose, The Emperor’s New Mind (1989).
Bien que Penrose se décrive comme agnostique, il utilise ici le mot Créateur de manière métaphorique, pour souligner l’incroyable niveau de précision exigé. Il ne s’agit pas pour lui d’affirmer une croyance religieuse, mais d’illustrer que parler de simple hasard devient presque intenable face à une telle improbabilité.
En d’autres termes, croire que notre univers est né « par hasard » demande une foi plus grande encore que celle de croire en Dieu.
2. Le multivers
Une autre réponse courante est l’hypothèse du multivers : il existerait un nombre infini d’univers parallèles, chacun avec ses propres lois physiques. Le nôtre serait simplement « le bon tirage ».
« Le multivers est une explication naturaliste parfaitement viable. »
— Sean Carroll, physicien et cosmologiste (2016)
Cependant, ce scénario pose plusieurs problèmes :
- Impossibilité d’un nombre infini d’univers : Un nombre infini d’univers nécessiterait un temps passé infini, ce qui est impossible, car le passé, par définition, est fini, terminé. Ainsi, il ne peut y avoir qu’un très grand nombre d’univers, au mieux.
- Absence de preuves observationnelles : Il n’existe aucune preuve directe de l’existence d’autres univers. Ironiquement, de nombreux athées adoptent l’athéisme parce qu’ils refusent de croire en ce qui n’est pas observable, comme Dieu, mais soutiennent le multivers, qui est tout aussi inobservable.
- Violation du rasoir d’Ockham : En philosophie, le rasoir d’Ockham stipule que l’explication la plus simple d’un phénomène est préférable. Entre un créateur intelligent et tout-puissant et un nombre infini d’univers inobservables, l’explication d’un créateur est bien plus simple.
Le Youtubeur et athée Alex O’Connor reconnaît que l’ajustement fin de l’univers est un bon argument comme preuve de l’existence de Dieu. Il note que le multivers, comme alternative au design, « semble demander autant de foi » que l’idée d’un Dieu créateur:
« Bien sûr, la solution de repli est l’option du multivers, ce qui est une option, mais cela semble nécessiter au moins autant de foi que celle qui dit ‘en réalité, il y a une intelligence derrière cela’. »
— Alex O’Connor (Cosmic Skeptic)
Conclusion
Ce que la science moderne découvre aujourd’hui, l’Écriture l’affirme depuis longtemps. Dans l’épître aux Romains, Paul écrit :
« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. »
— Romains 1:20
Le réglage fin de l’univers met en lumière que nous ne sommes pas le fruit du hasard, mais les enfants d’un Créateur qui a voulu notre existence.
La science nous révèle l’harmonie du monde. La foi nous révèle Celui qui en est l’Auteur.
